De l’instruction réservée à une élite et dispensée par des précepteurs, il fallut attendre bien des siècles pour parvenir à l’école gratuite, obligatoire et laïque. Et même dans cette lente progression, il fut nécessaire de combattre les préjugés pour que, par exemple, les filles puissent elles aussi accéder à la connaissance et ne soient plus cantonnées dans le rôle de bonnes épouses et mères de famille. Les rivalités entre les politiques et l’église officielle freina également les évolutions. Les régimes se sont succédés détricotant les lois précédentes pour en promulguer de nouvelles souvent inapplicables.
Et pendant longtemps il fut plus question de former de bons citoyens fidèles au roi ou à la république que de promouvoir une pédagogie au service de l’enfant.
Dans cette histoire, les protestants occupèrent une place importante, ouvrant des écoles de garçons mais aussi de filles dans bien des villages de Saintonge, tant qu'elles ne furent pas fermées et le métier d'instituteur interdit aux protestants. Quand cela fut de nouveau possible les protestants s'engagèrent fortement en faveur de l'école laïque, gratuite et obligatoire...
