La Chênaie de Coulonges (commune de Breuillet).


Ce lieu de tranquillité et de paix conserve la mémoire d’Assemblées « au Désert » et abrite le cimetière de la famille Lys.

la chênaie de Coulonges à Breuillet (17)            Dans la nuit du 10 au 11 juillet 1750, la chênaie de Coulonges, ci-contre, lieu retiré à la frontière des terres cultivables et des marais de la Seudre, reçoit les « religionnaires » convoqués par le pasteur Dubesset. Averti par un traître, Monsieur de Montfajon, inspecteur de la Généralité de La Rochelle, envoie quatre hommes pour l’arrêter. Leur surprise fut grande de voir converger, à pied, à cheval ou en bateau plus de quatre mille personnes « déguisées » (cachant leur visage sous des capuchons pour ne pas être reconnu). Ils ne purent rien faire d’autres que d’assister au prêche et de rédiger un procès-verbal qui, aujourd’hui, authentifie la tenue et la date de cette assemblée « au Désert ». Il est conservé aux archives départementales de Charente-maritime.

            Les quelques personnes reconnues et la robe pastorale, avec le bonnet, sont recherchées. En vain. On dépensa 680 livres, sans résultat et, en avril 1751, on constatait une recrudescence des assemblées clandestines (AD de Charente maritime C 140 23).

            Aujourd’hui, la chênaie est en bordure de la route construite au 19e siècle pour relier les bourgs de Mornac-sur-Seudre et Chaillevette et elle a même été goudronnée au 20e siècle. Le lieu est toujours un havre de paix et de tranquillité.

            La famille Lys, propriétaire des lieux, y a installé son cimetière familial qu’elle entretient soigneusement et qui a l’originalité d’être inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

 

            Pour en savoir plus, consulter le cahier n° 4 

 





textes et photos : Robert Martel - MHPC 14 septembre 2004  tous droits réservés

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