les anciens temples

Aperçu historique des temples à Breuillet

paru lors du Cent Cinquantenaire du temple, le dimanche 12 octobre 1997

Un premier temple, sans doute un temple grange, existe déjà au village "Chez Billaud" avant la publication de l'Édit de Nantes (1598). Il est démoli, comme beaucoup d'autres, avant la Révocation de l'Édit de Nantes, vers 1681.

Le pasteur J-L. Gibert y installe en septembre 1755, sa première maison d’oraison. Elle est brûlée le 5 décembre 1755 par le grand prévôt, M. de Tephaville, mais est reconstruite en 1763. Le 27 Juillet 1776, le Procureur du Roi se rend à Breuillet, au « Village de chez Billaud ». Il y trouve, selon son rapport, « un temple[1] de 40 pieds de long sur 35 pieds de large où s'assemblent environ 1.200 protestants. Il somme de le détruire ou de l'affecter à un autre usage et ordonne aux protestants de cesser toute assemblée ».

On perd la trace du « temple du Billeau » pendant une cinquantaine d'années. Est-il détruit à la suite de la visite de l'envoyé royal ou seulement fermé ? Est-ce à cause de son mauvais état qu'on doit le reconstruire vers 1834 ? La municipalité le fait fermer en 1839, mais il est réparé en 1854/56. Il est définitivement fermé en 1933. Il n'en reste qu'une « Bible en pierre » qui viendra orner le fronton du temple actuel de Breuillet.

Dès 1841, un nouveau temple est en projet, cette fois au centre du bourg. La communauté protestante, évaluée à cette époque à 800 fidèles, soit les 2/3 de la population est très divisée à son sujet. Des pétitions circulent, les passions sont vives. Pour certains Le Billeau représente le « lieu historique du temple », celui de la mémoire du protestantisme dans. la région. La construction débute en 1843, encouragée par une subvention du gouvernement de 5.000 F. A cette époque les places dans le temple sont affermées à un prix décroissant. Inévitablement les notables sont au premières places et les plus pauvres au fond du temple. Il est dédicacé en 1847.

Pendant tout le 18e siècle ou "période du Désert" il n’y a, bien sûr, aucun pasteur à Breuillet. Les pasteurs y viennent, plus ou moins régulièrement, desservant aussi les autres paroisses, Mornac, Marennes, La Tremblade. Au moment du rétablissement officiel des cultes (1802) le Pasteur Mazauric est seul à La Tremblade pour toute la Saintonge maritime ! Ce n'est qu'à partir de 1867 et jusqu'en 1956 qu'il y a un pasteur résidant à Breuillet.

Aujourd'hui, Breuillet fait partie de la paroisse EPUdF de « Saintonge-Océan » qui regroupe aussi les communes de Vaux-sur-mer, Saint Palais-sur-mer, Saint Sulpice de Royan et Saint Augustin.

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Bibliographie :

  • Pasteur Frank Berton.– Une église protestante rurale en France.– La Cause (vers 1925) - fasiule en partie repris et complété dans le cahier n°12  de l'année 2010 de la MPC
  • Claude Goulevant.- Quelques temples de Saintonge maritime (1991)
  • Site de la Commune de Breuillet.


[1] En réalité une maison d’oraison.

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